L’univers Souleiado

Pour celles et ceux qui me suivent sur Snapchat, vous avez pu assister en direct à l’inauguration de la boutique Souleiado dans le centre ville de Nîmes. Une magnifique boutique de plus de 100 m2 où l’on retrouve du prêt-à-porter, des accessoires, du linge de maison, mais aussi avec une partie musée avec des tenues traditionnelles. L’occasion de découvrir la nouvelle collection printemps / été d’une marque qui est si chère à mon coeur. Celles et ceux qui me suivent depuis mes débuts savent que j’ai un attachement tout particulier à la marque. J’ai grandi avec ces motifs, bercée par la culture provençale. Souleiado incarne pour moi le sud, sa richesse, son âme et ses valeurs.

J’ai eu la chance de passer deux jours en immersion totale dans l’univers de cette si belle marque. Après l’inauguration nous nous donnions rendez-vous le lendemain pour une journée en Provence qui promettait d’être inoubliable…

 

Vendredi 9h:  je retrouve toute l’équipe. Départ pour le Mas de Peint. Manade Le Bon. Au programme une balade à cheval. Je dois avouer que bien que l’activité soit plaisante j’avais très peur. Les chevaux m’impressionnent, et je n’avais jamais réellement fait de cheval. Par chance, nous étions extrêmement bien accompagnées et la balade a été géniale. J’ai des souvenirs plein la tête. Ce sentiment de liberté, la relation de confiance avec le cheval, et bien sûr cette balade au plus près des taureaux. Je ne sais pas si j’aurai l’occasion un jour de refaire une telle activité.

Photo : Reignier Design

12h00 – Nous étions attendu à Tarascon pour reprendre des forces et surtout pour découvrir le musée Souleiado. Je ne connaissais Tarascon que de nom sans jamais m’y être rendue,  quelle heureuse découverte. Cette ville est adorable avec ses petites ruelles, ses pavés et son ensoleillement.

Vous pouvez voir ici une banquette avec des motifs Souleiado :

13h – C’est partit pour la visite du musée. J’avais entendu beaucoup de bien de cet espace, pour la richesse de sa collection, et pour l’âme qui y règne. Mais même ce que j’avais imaginé n’était pas à la hauteur de la réalité. Le musée retrace l’histoire de la marque, de  ses égéries. C’est tellement rare de trouver une marque qui existe depuis près de 200 ans et qui a su garder son âme.

Parlons un peu de l’histoire des motifs emblématique de la marque : au départ, les planches venant des Indes étaient en bois sculpté. Il s’agissait de bois fruitier. Puis, il y eut en Provence un engouement pour l’indiennage , qui fit évoluer les techniques et les goûts. Alors des planches avec inclusion de cuivre furent créées par les Compagnons du Devoir.

A la fin du 18ème siècle, on fit des plombines. Des fragments (semis à répétition) étaient sculptés puis étaient moulés et cloués sur les planches. Ensuite elles sont enfoncées dans le bois avec un molleton puis la planche passait au polissoir. En 1935, l’Atelier d’Impression comptait 8 imprimeurs. Pour l’application des couleurs, elles étaient placées sur des cadres en bois tendus de feutres. Ensuite une fois que la teinture transpire du feutre, une brosse est utilisée pour estomper, afin de ne pas tremper la planche.

Ce qui est le plus impressionnant c’est que pour faire un seul dessin, il est nécessaire d’avoir plusieurs planches de motifs. Une fois imprimés, les tissus passaient en étuve, et la gomme arabique se cristallisait, fixant ainsi la couleur. Puis les tissus passaient au lavoir afin d’éliminer le surplus de teinture, puis séchés.

L’univers de l’atelier d’impression demeure intact depuis la fin des années 1970, date à laquelle il a cessé de fonctionner définitivement. Laissant place à un système de production plus moderne.

Aujourd’hui, c’est un trésor unique de 50000 planches d’impression du XVIIIe siècle qui compose la collection du musée. Vous pouvez voir ci-dessous un certains nombres de planches d’impressions.

Je crois que ce j’aime le plus dans cette marque c’est l’attention portée sur le choix des matières. La marque travaille uniquement avec des matières naturelles (De la soie, du coton, le lin, la laine…), les collections bien que modernes, respectent l’esprit et l’histoire de marque. Cette année encore la nouvelle collection est une réussite.

L’univers souleiado est intemporel et je l’espère immortel.